jeudi 2 avril 2009

Laissons place à l'erreur...

Au lieu de la sanctionner ou de l’éviter, il convient de la placer au centre de la démarche pédagogique.
L’erreur est nécessaire. Elle est une étape dans l’acquisition de la connaissance.
On peut admettre qu’un élève a progressé si, après s’être trompé, il peut reconnaître qu’il s’est trompé, dire ou et pourquoi il s’est trompé, et comment il recommencerait sans produire les mêmes erreurs.
Pour cela : le caractère instructif de l’erreur, pour le professeur comme pour l’apprenant, doit être clairement explicité au sein de la classe.
Le professeur doit consacrer un temps suffisant à une phase de repérage, de formulation et d’explicitation par l’apprenant de ses propres erreurs.
Traitement de l’erreur :
1-Pour le professeur : il s’agit de travailler sur l’erreur comme outil de décision pédagogique.
2-Pour l’apprenant : il s’agit de corriger ses erreurs.

Corriger : « Corriger, ce n’est pas juger : c’est aider à apprendre. Ce n’est pas enregistrer et sanctionner des écarts à la norme, c’est pointer des réussites précises et des erreurs précises. Ce n’est pas accomplir un acte terminal : c’est ouvrir à d’autres activités. » In Corriger les copies. Odile &Jean Veslin.
Noter : « apprécier par une note chiffrée » (Définition donnée par le Petit Robert). On peut utiliser plusieurs outils de notation : note chiffrée, note par lettre, par couleur.
Annoter : Accompagner de notes critiques ou explicatives.
Evaluer : Dans le contexte scolaire, c’est confronter une production d’élève à un ensemble de critères définis préalablement, objectifs (avec élimination du jugement moral, mais pas du jugement) et explicites (connus).
Erreur : On peut appeler erreur une réponse non conforme à ce qui est donné comme vrai. La représentation de l’erreur relève d’abord d’une adéquation à la vérité. C’est une perception assez neutre de l’erreur. (In. Dictionnaire de pédagogie).
- Dans le domaine scolaire, l’erreur se conçoit comme l’indicateur qui permet de constater objectivement si l’apprenant a acquis telle ou telle compétence.

Qui corrige ?
Le professeur et l’apprenant auteur du travail, éventuellement un autre élève ou un groupe d’élèves.
Un contrat explicite doit définir la tâche de chacun (cette tâche peut varier selon le type de production).

Remarques :
a) Une correction effectuée exclusivement par le professeur ne profite guère à l'apprenant.
La seule correction utile est celle qui est réalisée par l'apprenant.
b) Entraîner l'élève ç se relire au cours ou à la fin de travail l'amène à prendre son travail pour objet d'étude et à le rectifier au besoin.
c) Le professeur vérifie la correction de l'apprenant.

Quoi ?
Tout travail doit être contrôlé, toute trace écrite doit être corrigée :
- qu’il s’agisse des productions écrites, d’exercices de grammaire ou de lexique.
- quel que soit le support : copies, cahiers.

Pourquoi ?
Le professeur:
Pour vérifier les résultats attendus.
Pour vérifier l’acquisition de compétences.
Pour analyser les erreurs et y remédier.

L'apprenant:
Pour progresser vers les compétences visées en réinvestissant les connaissances.

Source: oasifle

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