jeudi 9 avril 2009

En attendant les prochains articles...


Nous avons pu voir ensemble les différentes approches pédagogiques qu'un professeur peut rencontrer lors de son enseignement.


Merci à vous tous pour vos commentaires.


Nous continuerons tant que possible d'enrichir notre blog...


A bientôt


Laura, Anais et Elodie

jeudi 2 avril 2009

L'élève sous influence

On a pu voir que les élèves ont des ressentis différents face à l’erreur. Ceci peut être dû à l’influence de leur environnement.

Influence de la classe :
• Dans la classe l’élève existe en tant qu’individu mais aussi en
tant qu’entité de la classe. Il fait partie d’un tout.
• Les autres élèves de la classe exercent une pression
involontaire.
• L’enfant travaille toujours sous influence.

Influence du professeur :
• Certains enfants subissent également la pression du professeur.
• Afin de remplir pleinement son métier d’élève et d’accepter
le contrat didactique, l’enfant doit répondre aux questions
posées.
• L’enseignant doit permettre à l’enfant de s’exprimer
librement et que chacune de ses paroles, bonnes ou mauvaises soient respectés.

sources: http://www.unilim.fr/

L'élève face à l'erreur

On a vu comment l’enseignant percevait l’erreur mais il est avant tout nécessaire de voir comment l’élève réagit face à ses fautes.
L’enfant peut ressentir soit un sentiment de surpassement soit un sentiment de dépassement :

Un surpassement :
• La peur de prendre le risque de faire des erreurs.
• L’erreur est ressentie comme un échec: erreur en tant que faute.
• L’erreur peut être vue comme une barrière ou un obstacle dans
l’apprentissages des enfants.
• La peur de l’erreur entraîne une absence de participation.
• L’erreur est même associé à l’angoisse pour certains enfants.(= allergies
selon J.P. Astolfi)
• Ces réactions s’expliquent par le caractère de l’enfant, (timide, introvertie)

Un dépassement :
• Selon G. Bachelard, les obstacles nous servent à la construction
d’une pensée rationnelle. Pour lui, « L’esprit ne peut se former qu’en
se réformant ».
• Un élève qui fait des erreurs n’est pas forcément un mauvais élève.
• L’éducation parentale va également influencée l’enfant dans ses
choix face à l’erreur. C’est en se trompant que l’enfant apprend à
grandir.
• Erreur = défi et remise en cause positive.
• L’erreur n’est pas toujours un critère d ’évaluation valable

sources:
http://www.unilim.fr/

le statut de l'erreur

A l'école, l'erreur est souvent synonyme de faute. Pourtant comme nous l'avons vu dans les articles précédents, elle est utile dans l'apprentissage.
Elle est vécue comme une faute autant pour l'élève que par le professeur.
En effet, Astolfi classe les réactions négatives, face à l'erreur, de la part de l'enseignant en deux catégories:

La réaction par la sanction: l'enseignant matérialise l'erreur sur la copie souvent en soulignant avec son stylo rouge. Ceci dans le but de faire remarquer l'erreur et de montrer aux parents qu'il a fait son travail, qu'il ne laisse pas passer les fautes.

La sanction par la remise en cause de la progresson: l'enseignant se sent responsable de l'erreur. Pour lui si l'enfant a compris,c'est qu'il a bien fait son travail. Au contraire, si l'enfant commet une erreur, c'est qu'il a mal compris et la faute en revient au professeur.

Source: L'erreur un outil d'apprentissage. JP Astolfi

la typologie des erreurs

Jean-Pierre Astolfi a identifié 8 types d’erreurs faites par les élèves :

· La compréhension des consignes
L’enfant ne comprend pas la consigne et ne peut remplir le contrat
didactique. Le problème peut venir de la difficulté de l’énoncé.

· Habitudes scolaires et mauvais décodages
L’élève fonctionne sur un principe de mécanique (didactique
coutumière) et il est alors difficile pour lui de répondre à une
consigne qui sort de ses habitudes.

·
Surcharge cognitive
C ’est un problème de mémoire qui survient le plus souvent quand
l’enfant doit traiter plusieurs informations en même temps.

·
D’une discipline à l’autre
Il faut que l’élève réinvestissent systématiquement ses
connaissance dans chaque matière. Cela demande au cerveau un
gymnastique incessante qui entraîne parfois des erreurs.

· Les erreurs témoignant des conceptions alternatives
Les élèves n'attendent pas une leçon pour se donner des explications par rapport à un problème donné. Ils ont déjà des représentations intellectuelles concernant les différentes notions qui vont être étudiées.

·
Les erreurs liées aux opérations intellectuelles
L’enfant ne dispose pas encore des compétences nécessaires (réversibilité, transitivité, travail sur les états ou les transformations) pour répondre aux demandes de l’enseignant.

· Les erreurs portant sur les démarches
L’élève utilise des démarches pas forcément attendus par le professeur. Mais souvent la démarche est donc perçu comme étant une erreur par l’enseignant qui s’attend à une réponse bien précise.

· Les erreurs causées par la complexité du contenu.
Il est nécessaire que l’enseignant explique les consignes aux élèves. Si l’enfant ne comprend pas la consigne ou le contexte alors il y aura erreur.


sources: http://www.inilim.fr/ et exposé sur JP.Astolfi



Laissons place à l'erreur...

Au lieu de la sanctionner ou de l’éviter, il convient de la placer au centre de la démarche pédagogique.
L’erreur est nécessaire. Elle est une étape dans l’acquisition de la connaissance.
On peut admettre qu’un élève a progressé si, après s’être trompé, il peut reconnaître qu’il s’est trompé, dire ou et pourquoi il s’est trompé, et comment il recommencerait sans produire les mêmes erreurs.
Pour cela : le caractère instructif de l’erreur, pour le professeur comme pour l’apprenant, doit être clairement explicité au sein de la classe.
Le professeur doit consacrer un temps suffisant à une phase de repérage, de formulation et d’explicitation par l’apprenant de ses propres erreurs.
Traitement de l’erreur :
1-Pour le professeur : il s’agit de travailler sur l’erreur comme outil de décision pédagogique.
2-Pour l’apprenant : il s’agit de corriger ses erreurs.

Corriger : « Corriger, ce n’est pas juger : c’est aider à apprendre. Ce n’est pas enregistrer et sanctionner des écarts à la norme, c’est pointer des réussites précises et des erreurs précises. Ce n’est pas accomplir un acte terminal : c’est ouvrir à d’autres activités. » In Corriger les copies. Odile &Jean Veslin.
Noter : « apprécier par une note chiffrée » (Définition donnée par le Petit Robert). On peut utiliser plusieurs outils de notation : note chiffrée, note par lettre, par couleur.
Annoter : Accompagner de notes critiques ou explicatives.
Evaluer : Dans le contexte scolaire, c’est confronter une production d’élève à un ensemble de critères définis préalablement, objectifs (avec élimination du jugement moral, mais pas du jugement) et explicites (connus).
Erreur : On peut appeler erreur une réponse non conforme à ce qui est donné comme vrai. La représentation de l’erreur relève d’abord d’une adéquation à la vérité. C’est une perception assez neutre de l’erreur. (In. Dictionnaire de pédagogie).
- Dans le domaine scolaire, l’erreur se conçoit comme l’indicateur qui permet de constater objectivement si l’apprenant a acquis telle ou telle compétence.

Qui corrige ?
Le professeur et l’apprenant auteur du travail, éventuellement un autre élève ou un groupe d’élèves.
Un contrat explicite doit définir la tâche de chacun (cette tâche peut varier selon le type de production).

Remarques :
a) Une correction effectuée exclusivement par le professeur ne profite guère à l'apprenant.
La seule correction utile est celle qui est réalisée par l'apprenant.
b) Entraîner l'élève ç se relire au cours ou à la fin de travail l'amène à prendre son travail pour objet d'étude et à le rectifier au besoin.
c) Le professeur vérifie la correction de l'apprenant.

Quoi ?
Tout travail doit être contrôlé, toute trace écrite doit être corrigée :
- qu’il s’agisse des productions écrites, d’exercices de grammaire ou de lexique.
- quel que soit le support : copies, cahiers.

Pourquoi ?
Le professeur:
Pour vérifier les résultats attendus.
Pour vérifier l’acquisition de compétences.
Pour analyser les erreurs et y remédier.

L'apprenant:
Pour progresser vers les compétences visées en réinvestissant les connaissances.

Source: oasifle

La docimologie

La docimologie est une discipline consacrée à l'étude du déroulement des évaluations en pédagogie.
Lorsque l'on conçoit une évaluation, il convient de se poser six questions :
-pourquoi évaluer ?
-pour qui évaluer ?
-comment évaluer ?
-qui évaluer ?
-quoi évaluer ?
-quand évaluer ?

Buts de l'évaluation:

Il convient d'abord de se poser la question du pourquoi de l'évaluation.
L'évaluation est d'abord un moyen de suivre les progrès : une formation a des objectifs à atteindre, en termes de transmission de savoirs (connaissances), savoir-faire (pratiques), savoir-être (attitudes), l'évaluation permet donc de situer les apprenants vis-à-vis de ces objectifs. Cela permet de motiver les apprenants, de leur faire prendre conscience qu'ils ont besoin de fournir un effort, de leur montrer qu'ils se sont améliorés, mais cela permet aussi au formateur de se remettre en question, d'adapter la formation (forme et contenu).
L'évaluation est ensuite un moyen de certifier que les objectifs ont bien été atteints. Cela prend en général la forme d'un diplôme, qui peut être reconnu par d'autres organismes et donc donner l'accès à un emploi, une fonction, à un niveau de formation plus élevé.
L'évaluation est donc un outil pédagogique qui contribue aux progrès de l'apprenant, et un outil de sélection.

Contextes de l'évaluation



On distingue trois contextes à l'évaluation de l'élève: l'évaluation diagnostique, l'évaluation formative et l'évaluation sommative.


L'évaluation diagnostique a lieu généralement en début d'année ou en début d'unité. Son but principal est d'identifier les intérêts des élèves et de faire un bilan des acquis de façon à planifier un programme qui corresponde aux besoins de chaque élève.

L'évaluation formative est un contrôle continu des progrès de l'élève. Le but principal de l'évaluation formative est d'améliorer l'enseignement et l'apprentissage de l'élève. Elle donne à l'enseignant ou l'enseignante une information valable sur les modifications qu'il ou elle doit apporter à son enseignement. Ce type d'évaluation lui permet de comprendre le degré d'apprentissage des élèves en ce qui concerne la matière enseignée et le degré de développement des connaissances, de la compréhension, des habiletés et des attitudes des élèves. Cette évaluation permet ensuite d'orienter les élèves pour leur apprentissage futur et de les encourager à prendre la responsabilité de leur propre progrès.
L'évaluation formative s'effectue souvent de façon informelle et dans le cadre des activités d'apprentissage: au cours d'entretiens, par l'observation lors des activités de groupes, etc.

  • Contenus et pratiques de l’évaluation formative.
Les principes:
-Prendre en compte l’erreur dans l’apprentissage.
-Partir des représentations.
-Associer les élèves à la démarche.
-Passer d’une logique d’enseignement à une logique de formation.

Les contenus:
-L’évaluation porte sur :
-Les objectifs fixés.
-Les situations actives : prise d’autonomie et de responsabilités, prise de conscience de ses fragilités, volonté de progresser, vécu d’une aventure individuelle et/ou collective.
-Bon fonctionnement d’une réalisation pratique.
-Capacité d’informer les autres.

L'évaluation sommative s'effectue à la fin d'une période d'apprentissage (la fin d'une unité, de l'étude d'un thème, d'un trimestre ou d'un semestre, d'une année). Elle représente une sorte de résumé des progrès de l'élève et vise à déterminer dans quelle mesure on a atteint les objectifs généraux du programme d'études.
Les évaluations sont rarement strictement formatives ou strictement sommatives. Par exemple, l'évaluation sommative peut être utilisée de façon formative pour permettre à l'enseignant ou l'enseignante de prendre la décision sur des changements à ses stratégies d'enseignement ou à d'autres aspects du programme de l'élève. De même, l'évaluation formative peut l'aider à porter des jugements sur les progrès de ses élèves. Cependant, il est important d'expliquer clairement l'objectif de l'évaluation aux élèves et de leur dire si elle sera utilisée pour l'évaluation sommative.
Les enseignants et enseignantes ont recours aux trois types d'évaluation pendant une année scolaire.
Source: amcac.vije

Mesures prises par le gouvernement concernant l'évaluation

L'évaluation peut servir de bilan. Voici ce que le gouvernement et plus particulièrement le ministre de l'éducation nationale veut mettre en place pour le primaire:

Voici le lien vers la vidéo:

http://www.dailymotion.com/video/x6hr9g_evaluation-au-primaire_school

En attendant que cette mesure soit mise en place, il existe une évaluation bilan réalisé en CM2 consistant à évaluer la capacité des élèves à entrer en 6ème. Celle-ci vient d'être corrigée et les résultats ont été publiés récemment .

Voici une vidéo vous présentant le bilan de cette évaluation:

http://fr.truveo.com/Evaluation-des-CM2-un-bilan-mitig%C3%A9/id/3904320246

L’homogénéité du groupe classe

Pour continuer sur la notion de groupe, d'individu, d'élève à part entière...

Voici un exemple concret de Jean-Paul Julliand pour vous montrer que c'est un "rêve absurde et dangereux" de vouloir un groupe homogène:

Un moniteur de ski de piste enseigne, souvent, en skiant devant dix, quinze, vingt élèves, qui s’évertuent à le suivre et à l’imiter. C’est du moins le cas des premiers poursuivants. Il est évident que le dernier élève ne voit jamais skier le moniteur.Rapidement, une sélection naturelle place en queue de file le skieur le plus lent ou celui qui tombe le plus souvent. Quel moniteur n’a pas connu la tentation de confier ce « traînard » au cours d’un niveau plus faible de son collègue d’école de ski ? Une tentation très réaliste d’ailleurs, si enseigner le ski consiste à se déplacer d’une piste à l’autre et non à travailler, chacun à son rythme sur une même zone de neige, pour y tenter des apprentissages personnalisés pour chacun.Le gag est connu. Une fois le groupe débarrassé de son premier poids mort, un nouveau retardataire apparaîtra. Jusqu’à présent, celui-ci arrivait à masquer ses difficultés grâce aux chutes de son prédécesseur. Désormais, plus d’excuse possible, il est, à son tour, trop faible pour suivre le groupe.Ce jeu de l’exclusion du plus faible peut continuer indéfiniment ; le « top du top » étant que le moniteur ne soit plus accompagné que d’un seul élève.

Etre accompagné d’un seul élève, ou plutôt, d’une classe n’ayant plus qu’une seule tête, comme à l’armée... Nombreux sont les collègues dont c’est le rêve, parfaitement soutenu et confirmé par tout le discours médiatique et l’essentiel de l’opinion publique.

Course donc vers une homogénéité reposante pour les moniteurs de ski, comme pour les enseignants. Ces derniers, ayant moins de possibilités de se débarrasser des traînards, se livrent surtout à des lamento lancinants : « Trop de différences ! Ils n’ont pas le même niveau !! Comment voulez-vous qu’on travaille ? Les « mauvais » ralentissent la progression des « bons »... »

Et de réclamer -voire d’obtenir- la création de classes spécialisées : pour surdoués, pour dyslexiques, pour sourds, pour débiles, pour agités... que sais-je ?

Pensez vous que cette homogénéité est possible dans une classe? Et est-elle idéale?

Sources: http://www.cahiers-pedagogiques.com

Il est important de dire que l’homogénéité ne peut jamais exister dans une classe, pas plus que dans n’importe quel groupe d’apprenants. Nos collègues le savent bien : même s’ils ont le même âge, les enfants du début de l’année et ceux de la fin sont suffisamment différents pour perturber le bon déroulement du travail, généralement prévu pour être le même pour tous. Et ne parlons pas des problèmes que posent les autres différences, langues maternelles, religions, ethnies, classes sociales etc.

Même si tout est fait dans notre société, pour qu’il y ait le moins de mélanges possible, il reste suffisamment de diversité pour rendre les choses très difficiles pour la majorité de nos collègues.Pourtant, les données sont nombreuses, apportées par les travaux menés depuis quarante ans sur l’apprentissage et le fonctionnement des groupes, pour affirmer que ces différences, loin d’être négatives dans une classe, peuvent être, au contraire, de puissants atouts vers la réussite de tous les élèves.

Il est certain que la pédagogie la plus adpatée à la diversité d'une classe est la pédagogie différenciée dont nous avont déjà parlé.

Mme Gaucher, notre professeur du premier semestre, nous a souvent posée cette question :


"Comment faire de la diversité un atout, une force?"


Certains d'entre vous on d'ailleurs du y répondre dans leur mémoire. Ce serait intéressant de nous faire partager vos remarques dans un commentaire sur cet article...

Les propositions pour plus de diversité à l'école

Ceci est un article du journal L'Express datant du 23 mars 2009 intitulé "Les propositions pour plus de diversité à l'école". En effet aujourd'hui la divesité commence à être vu comme un atout d'où le titre de cet article.

Cliquez sur ce lien:

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/les-propositions-pour-plus-de-diversite-a-l-ecole_748739.html

Que pensez vous de cette mesure? Selon vous serait-elle efficace?

jeudi 26 mars 2009

La pédagogie de projet


Pour travailler sur l'individuel et le collectif en même temps, il est utile pour l'enseignant de mettre en oeuvre une pédagogie de projet.


La démarche de projet oblige à un exercice d'équilibre entre deux logiques: le projet n'est pas une fin en soi, c'est un détour pour confronter les élèves à des obstacles et provoquer des situations d'apprentissages. En même temps, s'il devient un vrai projet, sa réussite devient un enjeu fort, et tous les acteurs, maîtres et élèves, sont tentés de viser l'efficacité au détriment des occasions d'apprendre. Comme le dit Philippe MEIRIEU, lorsqu'on monte un spectacle, ce n'est pas au bègue qu'on confie le premier rôle, alors même que c'est lui qui en profiterait sans doute le plus. La logique d'une représentation réussie contredit la logique de formation, pour une raison assez évidente: pour apprendre, il faut que chacun soit mobilisé, dans sa zone de proche développement, zone où, par définition, il peut apprendre, mais n'a pas déjà appris, zone où il hésite, va lentement, revient sur ses pas, commet des erreurs, demande de l'aide.


Dans la pédagogie de projet, nous partons de l'enfant, de ses centres d'intérêts, de sa vie. Le projet nait d'un intérêt, d'un besoin, d'un désir de faire. Grâce à lui, l'enfant est amené à faire des choix et à aller jusqu'au bout de son projet. Il est en situation d'acteur. Le projet pourra se réaliser individuellement, en petit groupe, en groupe classe, en groupe école.


CHOISIR :L'enfant ou le groupe d'enfants choisit un projet à l'occasion du Conseil de classe ou du conseil d'Ecole. Le projet doit être défini dans ses buts et objectifs.


SE MESURER : Tout au long de leur travail, les enfants sont amenés à faire le bilan de leurs avancées, en fonction des objectifs de départ. Il s'agit bien là d'auto-évaluation.


FAIRE : Les enfants vont mener à bien leur projet de façon autonome. Ils vont chercher les informations, essayer, analyser leurs échecs, leurs réussites, chercher encore jusqu'à ce que leur projet aboutisse. L'adulte est là pour leur apporter des outils variés et discuter avec eux la méthodologie.


COMMUNIQUER : Tout projet doit aboutir à une production que les autres vont voir et reconnaître. Les enfants vont pouvoir présenter leur projet sous des formes très diverses : spectacles, chants, objets, écrits, réunions, exposés.Ils présenteront leur projet à leur groupe classe et s'ils le souhaitent aux autres groupes, aux parents...


ROLE DE L'ADULTE : Il organise les apprentissages nécessaires à la réalisation du projet, il aide à régler les problèmes de fonctionnement des groupes, il s'assure de l'aboutissement du projet et de sa présentation.


Source: écolenouvelle

La zone proximale de développement


La définition que donne Vygotski de la zone proximale de développement est la suivante : "c'est la distance entre le niveau de développement actuel tel qu'on peut le déterminer à travers la façon dont l'enfant résout des problèmes seul et le niveau de développement potentiel tel qu'on peut le déterminer à travers la façon dont l'enfant résout des problèmes lorsqu'il est assisté par l'adulte ou collabore avec d'autres enfants plus avancés" .

Autrement dit, le développement actuel marque ce qu'un individu maîtrise déjà seul, le type et le niveau de fonctionnement cognitif qu'il est capable de mettre en oeuvre de façon autonome pour résoudre un problème.

Le médiateur doit, en effet, situer son intervention dans la zone proximale de développement pour permettre à l'apprenant de dépasser ses compétences actuelles grâce à une activité conjointe avec le médiateur ou avec d'autres apprenants. Le médiateur doit également permettre l'intériorisation des procédures acquises dans l'interaction sociale pour que l'apprenant puisse les mettre en oeuvre de façon autonome, c'est à dire les intégrer dans le développement actuel.

Plus généralement, le développement prend des chemins qui peuvent varier en fonction d'un certain nombre de facteurs : diversité des sources d'apprentissage dans un environnement social complexe, spécificité et diversité sociale de la communication verbale, formation de concepts quotidiens par activité pratique et communication avec l'entourage et de concepts scientifiques par transmission formelle, avec des interactions complexes entre les deux qui vont permettre une intégration des concepts dans des domaines de connaissance.
Sources: educreuse23

jeudi 19 mars 2009

Les opérations mentales dans l'apprentissage


Benjamin Bloom disciple de Rogers (psychologue américain) distingue 6 niveaux hiérarchisés des activités intellectuelles de plus en plus complexes mais toutes nécessaires. (taxonomie)

Pour lui les élèves ne font pas appel aux même parties de leur cerveau en fonction de ce qu'ils font. (faire un exposé est différent de faire une rédaction)

Les activités intellectuelles de la moins complexe à la plus complexe:
  • 1) Mémorisation: c'est l'opération mentale la moins complexe car tous les enfants ont de la mémoire, cela dépend de la motivation. Pour apprendre il faut que l'élève ait des "crochets" (envie d'une bonne note, un cadeau leur est promis si il ont une bonne note..)

  • 2) Compréhension: c'est la restitution d'informations dans les mêmes termes.

  • 3) Manipulation et transfert: c'est l'opération mentale à travailler le plus. Cela consiste à refaire à l'identique l'exercice qui vient d'être fait en classe. Un transfert ne peut pas se faire sans un apprentissage. Le transfert ne va pas de soi. La compréhension se renforce grâce à la manipulation et le transfert

  • 4 et 5) Analyse et synthèse: l'analyse consiste à observer les choses pour les mettre en lien après. Celle-ci est très bien accompagnée en classe mais il faut que cela s'automatise en dehors. La synthèse est plus difficile que l'analyse car il faut abandonner des idées pour garder le plus important. Il faut savoir que la synthèse n'est pas un exercice facile pour les élèves.

  • 6) L'auto-évaluation: capacité que l'on a de se distancer de sa production pour la regarder de l'extérieur. Il est difficile pour l'élève de prendre du recul sur son travail.

Source: cours de Mme Lancien (didactique des lettres)


Les schèmes opératoires










Ce sont des notions que l'on rencontre chez Bruner et Vygostki. Ces notions sont apparues assez tard chez nous.

Un schème opératoire est la suite de toutes petites actions que l'on maîtrise de plus en plus et qui s'inscrivent dans le cerveau pour aboutir à la réalisation d'une tâche incomplète d'abord, puis maîtrisée et enfin automatisée à force d'exercices.

En effet, l'enseignant a beaucoup de schèmes automatisés donc la difficulté pour lui est de réfléchir à comment il a réussi à savoir faire ces schèmes pour pouvoir les expliquer aux élèves.

Il faut savoir que "COMPRENDRE" et différent de "SAVOIR FAIRE" ce qui signifie qu'un enfant comprend avant de pouvoir faire. Un enfant peut avoir compris sans forcément savoir faire, il a toujours un petit décalage.

Les enfants sont en surcharges cognitives importantes. Ils construisent des schèmes en permanence tout au long de la journée à travers les différents cours qu'ils peuvent avoir. (français, mathématiques...)
Source: cours de Mme Lancien (didactique des lettres)

Qu'est-ce que différencier sa pédagogie ?


La pédagogie différenciée se développe contre l’idée d’uniformité,d’égalitarisme par un traitement identique de tous les élèves.
La différenciation pédagogique s’inscrit dans la lignée des travaux en psychologie, qui mettent en évidence la diversité des fonctionnements individuels.
Elle se réfère aux théories socio-constructivistes de l’apprentissage (Bruner,Wigotsky).
Elle peut se définir comme une démarche, une volonté, mais pas comme une nouvelle méthode. Elle suppose travail en groupes, aide individualisée …
Les verbes forts sont : varier – diversifier – adapter- négocier
« C’est une démarche qui cherche à mettre en oeuvre un ensemble de moyens,de procédures d’enseignement et d’apprentissage, afin de permettre à des élèves d’âges, d’aptitudes, de comportements, de savoir-faire hétérogènes mais regroupés dans une même classe, d’atteindre, par des voies différentes, des objectifs communs, ou en partie communs »
C’est avoir le souci de la personne, sans renoncer à celui de la collectivité …
Il ne faut pas parler de la pédagogie différenciée comme un nouveau système pédagogique, mais plutôt comme une dynamique à insuffler à tout acte pédagogique, un moment nécessaire dans tout enseignement …
Il faut bien comprendre que la pédagogie différenciée ce n’est pas marquer la différence, ce n’est pas instaurer des groupes de niveaux!

Pour continuer sur la différenciation...

Différencier ou diversifier sa pédagogie, c'est se donner les moyens de répondre à la diversité et l'hétérogénéité des élèves présents dans la classe. C'est offrir à chacun les meilleures conditions pour apprendre. Cependant on ne peut pas tout différencier, en effet l'école reste un lieu de travail d'équipe, de collectivité...
Voici ce que l'on peut différencier:
  • Les supports d'enseignement et d'apprentissage :

Le tableau noir constitue, pour l'enseignant, le support de référence. Pour l'élève, ce sont les livres et les cahiers. Ces outils sont présents dans toutes les classes. Or, l'évolution de la technologie éducative permet de nos jours d'offrir des supports complémentaires : documents photocopiés, diapositives et transparents, images, plans, schémas, films et vidéos, logiciels de présentation animée, CDRom, etc...
Chacun de ces supports "modernes" présentent des avantages spécifiques, qui facilitent les apprentissages. La différenciation des supports d'enseignement suppose dès lors la maîtrise par l'enseignant des différents matériels concernés.

  • Les situations d'apprentissage :

Le cours magistral demeure une pratique courante d’enseignement. Il est mené majoritairement de manière orale et de façon collective.
Il peut être complété efficacement par d'autres formules comme le cours dialogué, la recherche personnelle ou par groupes, le travail individualisé, l'enseignement assisté par ordinateur, etc...
La différenciation des situations d'apprentissage suppose dès lors la connaissance et la maîtrise par l'enseignant de différentes techniques d'animation de groupes.

  • Les groupements d'élèves :

Le collectif classe est l'unité de base. En fonction des objectifs d'apprentissage, il peut se transformer en groupes de besoin à l'intérieur d'un cycle, en soutien individualisé, en groupes de remise à niveau à l'intérieur d'un établissement.
Tous ces dispositifs s'inscrivent dans une dynamique évolutive et temporaire. La constitution de classes de niveau fonctionnant en collectif et de façon permanente ne répond pas à cette logique. Car sous prétexte d'adapter l'enseignement à un niveau supposé de ces élèves, il s'agit la plupart du temps de créer des filières et d'opérer une sélection de façon déguisée.
La différenciation des groupements d'élèves d'apprentissage suppose aussi la connaissance et la maîtrise par l'enseignant de différentes techniques d'animation de groupes.

  • Les évaluations:

L'interrogation écrite notée, présentée sous forme de questions auxquelles l'élève doit répondre par écrit, à l'issue d'une séquence d'apprentissage, est la forme d'évaluation la plus couramment employée.
Outre l'interrogation orale très proche, il est possible de faire varier d'autres éléments comme par exemple les présentations d'évaluation (sous forme de textes formulés différemment, de schémas, de QCM, etc...), les moments d'évaluation (évaluation continue, évaluation sommative, évaluation différée, etc...), les manières d'évaluer (notation chiffrée, notation positive, observations, remarques et commentaires, auto-évaluation, co-évaluation, etc...)
La différenciation des évaluations suppose dès lors la connaissance et la maîtrise par l'enseignant de la démarche d'évaluation intégrée aux apprentissages ainsi que le souci de travailler en équipe d'adultes au sein de l'école.

Sources : sites de l'inspection académique de Meurthe et Moselle

Comment différencier les apprentissages ?

Ce qui nous intéresse le plus en tant que futur enseignant et ce qui est sans doute le plus complexe à réaliser c'est de différencier ses apprentissages.
En effet l’enseignant adapte sa pédagogie
Il n’est pas du tout obligatoire que toute la classe fasse la même chose au même moment.
On peut, par exemple, avoir toute la classe sur une activité, avec des niveaux de difficultés différents, ou avoir toute la classe sur une même discipline avec des ateliers tournants, ou encore travailler par ateliers (un ateliers avec l’enseignant et les autres en autonomie).
Les temps de regroupement et d’échanges permettent ensuite de parler du travail collectivement.
C’est montrer que l’on cherche des solutions pour adapter son enseignement aux élèves (en difficulté et autonomes/tâche).
Lorsqu’on sait à l’avance que certains élèves vont rencontrer des difficultés,pourquoi ne pas leur proposer des activités spécifiques dès le départ ? Il est souvent plus facile d’être aidé avant l’échec qu’après.

Il est indispensable de mettre l’élève en situation de réussite:
- Faire varier le contenu de la tâche : travaux différents, de difficultés différentes,
aides à la réalisation de la tâche (affichage, aides individuelles …)
- Faire varier l’amplitude de la tâche : jouer sur la longueur des travaux à
réaliser, faire varier le temps imparti à la réalisation de la tâche
- Faire varier la nature de la tâche : travailler en petit groupe d’élèves pour revoir
une notion, reprendre un apprentissage ; reprendre les apprentissages en
modifiant la démarche initiale (informatique, BCD …)
- Présence active au cours des activités : aide méthodologique, incitation à la
métacognition, compréhension des consignes, accompagnement dans la réalisation
des tâches, correction individualisée …
- Outils d’aide : affichages didactique spécifique, aides méthodologiques
individuelles, dictionnaires …tutorat d’élève :
Il faut tirer parti des différences entre les élèves pour favoriser les interactions. Prise en charge par un élève « expert » pour des explications plus proches de l’enfant (vocabulaire simple et stratégies propres …)

Pour en finir sur la différenciation...

"En somme, savoir différencier,
c'est savoir diversifier,
savoir varier, savoir adapter".

"Il n'y a pas deux apprenants qui apprennent de la même manière".

(R.Burns)

jeudi 12 mars 2009

Conseils pratiques pour les nouveaux enseignants

Voici quelques conseils, pour les professeurs débutants qui ont du mal à adapter leur comportement selon les situations.
Exemple: le professeur ne comprend pas pourquoi certains élèves chahutent alors qu'il vient de leur donner un travail...
Si vous voulez savoir pourquoi... allez visionner ce site:

http://ecole.saint.didier.free.fr/gestion_classe.htm

jeudi 5 mars 2009

Nouvelles compétences exigées aux enseignants

De nos jours on ne demande plus seulement aux enseignants d'avoir des connaissances. Ses habiletés en matière de communication sont toutes aussi importante. En effet, même si l’enseignant connaît parfaitement la matière qu’il enseigne et qu’il en soit passionné, il faut qu’il soit apte à transmettre ses connaissances clairement et de façon structurée afin d’amener l’élève à les comprendre et à les intégrer.


Savoir communiquer sa passion


Pour M. Jean-Marie Bergeron, professeur de français, le rapport de communication qui s’établit entre un étudiant et son professeur est un élément primordial. « Bien entendu, il faut être un très bon communicateur afin de pouvoir transmettre ses connaissances. L’acte d’enseigner passe nécessairement par une rencontre entre deux humains : le professeur et l’élève. Il faut être capable de créer un climat de confiance mutuelle afin de générer un espace propice à une démarche intellectuelle. »


L’apparence physique du professeur peut influencer l’attitude qu’un élève adoptera à son endroit : « Je crois que la question des apparences est très importante. Si j’observe mon évolution dans la profession, je dirais que, plus je vieillis, plus c’est facile d’obtenir le respect des élèves. J’accorde aussi une attention particulière au choix de mes vêtements, car c’est une question de respect envers eux. Sans céder aux pièges de la société de consommation, il est possible de déjouer la monotonie. Enseigner, c’est communiquer avec un groupe. Dans le rapport émetteur-récepteurs, certes, les apparences jouent un rôle non négligeable. »


Témoignage d'une étudiante :

« l’entrain du professeur est très important parce que c’est la première chose que les élèves vont remarquer de leur enseignant, et parce que le premier contact entre deux personnes est déterminant. La bonne humeur se manifeste aussi dans le ton de la voix du professeur, et il est beaucoup plus facile d’être attentif à quelqu’un qui a un ton enjoué et qui fait quelques blagues qu’à un enseignant qui s’exprime sur un ton monotone. »


Si le professeur aime son métier, sa bonne humeur motivera ses étudiants. La passion qu’il entretient pour la matière qu’il enseigne éveillera aussi davantage leur intérêt pour le cours et stimulera leurs apprentissages. Les étudiants seront plus portés à aller lui poser des questions parce qu’ils savent que cela lui fera plaisir de leur répondre.
Sources: tolérance.ca

Transmettre des valeurs citoyennes

Selon M. Chouinard, la majorité des professeurs aujourd’hui, peu importe à quel niveau ils enseignent, souhaitent inculquer à leurs élèves le respect de soi, de l’autre et de l’environnement.

Josée Therrien se souvient à cet effet de l’expérience qu’elle a vécue alors qu’elle n’avait que dix ans. « Mon professeur de religion nous avait confrontés à la réalité qu’il y avait, même à Terrebonne (une banlieue aisée de Montréal), des enfants qui arrivaient le matin à l’école sans avoir déjeuné, parce que leur famille n’avait pas les moyens. Nous avons donc organisé plusieurs événements afin d’avoir assez d’argent pour leur venir en aide. La fierté que j’ai ressentie à ce moment m’a beaucoup poussée à penser aux autres par la suite. »

Il s’agit, selon M. Bergeron, de transmettre « des valeurs citoyennes aux étudiants : le respect, la tolérance, l’ouverture à l’autre, le sens des responsabilités, la conscientisation à des réalités humaines, ainsi que le rapport à la différence, le goût du travail bien fait et le rôle essentiel du politique. »

Sources : tolérance.ca

Aujourd'hui on demande également aux enseignants :


Établir des consignes claires


Selon M. Chouinard, les étudiants aiment aussi « que les professeurs soient constants dans la charge de travail qu’ils leur donnent. » À l’école, les élèves acceptent d’être punis, ajoute-t-il, lorsque cela est mérité, mais ils « aiment que les règlements soient limpides et leurs applications justes. Cela signifie que les élèves s’attendent à ce qu’un professeur intervienne, mais en leur donnant une conséquence logique par rapport au geste qu’ils ont commis. Par exemple, les élèves vont préférer réparer un objet qu’ils ont brisé ou encore s’excuser plutôt que d’aller en retenue. »


Il ne faut toutefois pas oublier que l’attitude de l’élève est aussi fondamentale dans le rapport qu’il entretiendra avec son professeur. Depuis quelques années, il est plus difficile de communiquer avec les élèves, constate M. Bergeron. « Je dirais qu’avec le temps, c’est plus difficile de capter l’attention des élèves. Ils arrivent au cours souvent très fatigués à cause des emplois qu’ils occupent et de leurs sorties. D’autre part, le sens de l’effort est moins développé qu’il ne l’était auparavant, à cause d’Internet et la grande présence des médias. En plus, la société de surconsommation incite à la facilité. Le cellulaire occupe aussi beaucoup l’attention. »


D’ailleurs, pour plusieurs étudiants, l’école, aujourd’hui, n’est plus uniquement un lieu de transmission des connaissances mais aussi un cadre qui favorise des rencontres et où l’on organise diverses activités, ce qui rend les étudiants moins ouverts à l’apprentissage des connaissances. Les professeurs doivent donc apprendre à gérer ces nouvelles réalités, ce qui n’est pas toujours facile parce que celles-ci sont hors de leur contrôle.



Sources : tolérance.ca

Et enfin la derniére exigence envers les enseignants d'aujourd'hui :


Enseigner le respect et le sens des responsabilités

Pour M. Neil Caplan, directeur du département des Humanities au collège Vanier de Montréal, être un bon prof signifie aussi la capacité d’inculquer le sens des responsabilités : « Une des choses les plus importantes, dans n’importe quel cours, c’est de transmettre aux élèves une sensibilité aux autres et des valeurs d’ouverture et de communication entre les individus. C’est non seulement une question de respect, mais aussi de responsabilité car beaucoup de gens ne voient pas le lien entre ce qu’ils font ou ne font pas et les conséquences de leurs actes. »


« Le contenu, la matière du cours est souvent secondaire à ce but pédagogique, ajoute M. Caplan. Probablement, les faits, les petits détails, appris pendant la durée de la session seront oubliés après la remise du dernier travail ou après l’examen final. Mais les bonnes habitudes d’apprentissage et de travail (y compris l’essentiel time-management) pourront durer toute une vie – surtout si elles sont renforcées par d’autres professeurs. »


Il y a plusieurs façons de conscientiser les étudiants à ces réalités, par le choix des ouvrages qu’on leur présente et par les travaux qu’on exige d’eux. Pour M. Bergeron, les travaux permettent aussi aux élèves, mis à part le fait de leur faire approfondir la matière enseignée, de « développer un esprit d’analyse et un sens critique, ce qui est fondamental. »


Le processus d’apprentissage quels que soient les résultats scolaires joue un rôle moteur en soi, selon M. Chouinard. « Il est important de faire saisir aux élèves qu’à l’école, tout le monde est gagnant et qu’il n’y a pas de perdants car tout le monde apprend. Tout le monde a ses forces, et c’est ce qui fait que le monde est aussi diversifié aujourd’hui. »



Sources : tolérance.ca

La pédagogie Montessori est une méthode d'éducation dite ouverte, par rapport aux méthodes dites fermées ou traditionnelles, telle que l'enseignement mutuel. Sa pédagogie repose sur l'observation de l'enfant qui amène l'éducateur à adopter les gestes appropriés pour favoriser son apprentissage. Dans la pédagogie Montessori l'éducation est considérée comme une « aide à la vie ».

Pour Maria Montessori, il est primordial d'offrir à l'enfant la possibilité d'épanouir au maximum ses différentes sensibilités :
- dans un cadre adapté à ses besoins psychologiques ;
- en respectant son rythme propre et ses particularités individuelles (ses périodes sensibles) ;
- tout en l'éveillant à la vie sociale.

Dans la psychologie montessorienne, chaque enfant est unique. Il a sa personnalité propre, son rythme de vie, ses qualités et ses difficultés éventuelles.

Sa méthode :
- importance de l’hygiène
- exercices de silence : contrôle par lui même de l’enfant
- importance du développement de la motricité et des sens
- mobilier adapté aux enfants et introduction d’un matériel pédagogique.


Sources : wikipédia et instit.free

La pédagogie Montessori

Voici une petite vidéo sur la pédagogie de Montessori. Maria Montessori était un célèbre médecin et une pédagogue italienne.

Nous vous parlerons plus précisement de sa pédagogie aprés cette petite vidéo.

Distinction entre pédagogie et didactique

La didactique implique une transposition didactique, c'est à dire une reformulation du savoir-savant en vue d'une transmission en fonction du niveau des élèves.

La pédagogie c'est le savoir enseigner c'est à dire les méthodes que l'enseignant va mettre en oeuvre pour faire passer une notion de cours a ses élèves.

Un professeur à un savoir savant (regroupant toutes ses connaissances sur sa discipline enseignée), il doit transposer ce savoir (transposition didactique) en un savoir enseignable (savoir adapté au niveau des élèves) afin de devenir un savoir enseigné (savoir prenant en compte la réalité du terrain, les différentes caractéristiques des élèves).

Exemple :

Je suis professeur de biologie, j'enseigne à des classes de seconde et je dois leur transmettre le fonctionnement de l'appareil digestif.

Avant la rentrée scolaire je vais trier mes connaissances en fonction du programme afin de préparer mon cours.

Lors de celui-ci je leur distribue un schéma représentant l'appareil digestif, je me rend compte alors qu'ils ne comprennent pas tous celui ci.

Je leur propose donc de faire une expérience : la dissection d'un rat le cours prochain.

vendredi 20 février 2009

Un dessin d'enfant pour vous souhaitez de bonnes vacances à tous!


Il y a du nouveau!

  • Désormais régulièrement nous ajouterons un sondage sur le côté droit de notre blog, n'hésitez pas à y participer!
  • De plus nous avons également ajouté une rubrique "sites intéressants" afin que vous puissiez consulter, simplement et rapidement, des sites Internet concernant notre sujet c'est à dire la pédagogie, la didactique...

jeudi 19 février 2009

Petite pause dans notre approche théorique...


Nous vous invitons à cliquer sur ce lien pour visionner cette vidéo forte enrichissante, pour notre future profession !

Résumé de la vidéo:
Instituteur dans une école primaire d'Auxerre, Rudi Tabart est un passionné. Responsable d'une classe double, il consacre du temps à chacun de ses élèves. Tous les ans, il invite les parents à découvrir la classe.

"Si l'on veut grandir c'est pas tout seul c'est avec les autres"


http://www.curiosphere.tv/video-documentaire/13-moi-prof/104836-reportage-rudi-avec-un-grand-h


Qu'en avez-vous pensé ?

L'élève comme individu a changé

L'éthique a changé, la ligne de conduite aussi.

Avant le 18ème siècle, la morale était aristocratique c'est-à-dire basée sur la hiérarchie des valeurs, des classes sociales (ex: le paysan n'allait pas à l'école)

18ème-19ème siècle, apparaît la morale méritocratie (le mérite): l'école va donner sa chance aux enfants de s'élever dans la société. Dans les années 60, c'est l'éthique de l'authenticité: "je suis moi même, je dois m'épanouir".


Après le 19ème siècle, Georges Balandier ( ethnologue et sociologue français) met en avant la morale théatrocratique: grand déballage à la TV, à la presse, on est obligé de passer par les médias pour communiquer.



2 effets pervers à tous ces changements:

  • On ne sait plus comment penser par soi-même, malgré que l'on commence nos phrases par "moi je pense que..." Nos réponses sont formatées par les médias, c'est pourquoi notre manière d'enseigner doit développer l'esprit critique.
  • Crise de l'autorité: autrefois il y avait la place des ancêtres, ils avaient un savoir désormais on ne les écoutent plus. Il y a une non reconnaissance de l'autorité, certains élèves sont hostiles à l'adulte.

jeudi 12 février 2009

D'autrefois à nos jours

Autrefois on adapté nos cours en fonction de ce que les élèves voulaient faire comme métier. Ce qui a changé le plus c'est qu'aujourd'hui il faut rendre les élèves adaptables au monde que nous ignorons. On ne peut pas savoir quels métiers existera dans 10 ou 15 ans. Par exemple, autrefois un enfant souhaitant devenir photographe était formé pour, aujourd'hui on l'en dissuaderait étant donné que c'est un métier qui se perd ! En effet de plus en plus de personnes, possède leur propre matériel numérique !
Le monde change sans arrêt donc la manière d'enseigner aussi :
  • l'esprit critique, analytique et les hypothèses sont développés aux élèves
  • il faut avoir un comportement adapté pour voir grandir l'élève
  • l'élève ne lève le doigt que s'il est sur de sa réponse : il faut changer cette façon d'être

Le métier d'enseignant, un métier de l'humain

Tout d'abord le métier d'enseignant relève d'un très fort paradoxe. En effet l'enseignant reçoit une forte demande sociale : il doit être irréprochable et doit tout connaître. Cependant l'image du métier n'est pas très valorisante. Voici quelques remarques souvent entendues :
"Il suffit d'avoir des connaissances et tout le monde peut devenir prof"
"Ils ont toutes les vacances scolaires"
"18h de cours par semaine au lieu de 35h en général".

Néanmoins ce métier est exigent, il suppose de "s'inquiéter" de l'avenir des enfants qui leur sont confiés pendant toute une année. En effet les pédagogues doivent toujours se demander : "Quel type d'adulte voulons nous plus tard? ". De plus nous pouvons remarquer un transfert des responsabilités, ce qui était du domaine privé et familial devient celui de l'école (exemple: l'éducation routière, l'éducation sexuelle, l'éducation au goût et à la presse...).

Les différentes logiques...

La logique d'enseignement est celle de l'enseignant qui prépare son cours en s'appuyant sur les Instructions Officielles. Il consulte celles-ci et relève les notions fondamentales à faire passer dans son année. Il doit consulter également celles de l'année précédente et celles de l'année suivante afin de respecter la logique de continuité et la cohérence de l'enseignement. Il prépare donc ces cours en tenant compte de ces notions.

La logique d'apprentissage est celle qui consiste à raisonner du point de vue de l'élève :

Qu'est ce que l'élève doit être capable de faire à la fin de cette notion ?

"faire" = verbe d'action qui entraîne des réponses actives: "observer, analyser, formuler, expliquer, rédiger, construire..." qui vont au delà de la simple formule "savoir..." qui reste vague notamment pour l'enfant.

Petite mise au point...

Dans un premier temps, nos articles porteront sur les cours de Mme Lancien, professeur de français dans un collège du Val d'Oise et professeur de didactique des lettres en L3 à l'ISP. Ces articles permettront à tous de revoir certaines bases, concepts, théories etc nécessaires à la bonne compréhension de notre blog.

dimanche 8 février 2009

Bienvenue!

Comme petite introduction nous allons commencer par vous expliquer la différenciation nécessaire pour comprendre l'évolution demandée actuellement aux enseignants : différences entre pédagogie, didactique et discipline.


La discipline correspond à une matière enseignée, aux savoir-savant de l'enseignant.
La didactique c'est un ensemble de concepts opérationnels qui permettent, dans une discipline, de faire passer son savoir-savant à un savoir enseignable puis enseigné.
Et enfin la pédagogie c'est l'ensemble des techniques et outils qui permettent, en classe, l'animation pédagogique différenciée propice à l'apprentissage d'élèves très différents. (Source des définitions: cours de Mme Lancien)
On peut donc voir pour commencer ce blog sur la didactique que celle-ci est aujourd'hui indispensable puisque les élèves sont dans des classes très hétérogènes et ont besoin d'enseignants qui s'appuient sur les concepts didactiques et respectent leurs styles cognitifs c'est à dire leur façon personnelle d'apprendre. Ce blog comportera donc parfois des choses déjà vu avec Mme Lancien mais nous essaierons le plus possible de vous apporter de nouvelles notions, expériences...

N'hésitez pas à nous laisser des commentaires, remarques, à nous faire partager votre expérience etc.

A bientôt...