jeudi 9 avril 2009

En attendant les prochains articles...


Nous avons pu voir ensemble les différentes approches pédagogiques qu'un professeur peut rencontrer lors de son enseignement.


Merci à vous tous pour vos commentaires.


Nous continuerons tant que possible d'enrichir notre blog...


A bientôt


Laura, Anais et Elodie

jeudi 2 avril 2009

L'élève sous influence

On a pu voir que les élèves ont des ressentis différents face à l’erreur. Ceci peut être dû à l’influence de leur environnement.

Influence de la classe :
• Dans la classe l’élève existe en tant qu’individu mais aussi en
tant qu’entité de la classe. Il fait partie d’un tout.
• Les autres élèves de la classe exercent une pression
involontaire.
• L’enfant travaille toujours sous influence.

Influence du professeur :
• Certains enfants subissent également la pression du professeur.
• Afin de remplir pleinement son métier d’élève et d’accepter
le contrat didactique, l’enfant doit répondre aux questions
posées.
• L’enseignant doit permettre à l’enfant de s’exprimer
librement et que chacune de ses paroles, bonnes ou mauvaises soient respectés.

sources: http://www.unilim.fr/

L'élève face à l'erreur

On a vu comment l’enseignant percevait l’erreur mais il est avant tout nécessaire de voir comment l’élève réagit face à ses fautes.
L’enfant peut ressentir soit un sentiment de surpassement soit un sentiment de dépassement :

Un surpassement :
• La peur de prendre le risque de faire des erreurs.
• L’erreur est ressentie comme un échec: erreur en tant que faute.
• L’erreur peut être vue comme une barrière ou un obstacle dans
l’apprentissages des enfants.
• La peur de l’erreur entraîne une absence de participation.
• L’erreur est même associé à l’angoisse pour certains enfants.(= allergies
selon J.P. Astolfi)
• Ces réactions s’expliquent par le caractère de l’enfant, (timide, introvertie)

Un dépassement :
• Selon G. Bachelard, les obstacles nous servent à la construction
d’une pensée rationnelle. Pour lui, « L’esprit ne peut se former qu’en
se réformant ».
• Un élève qui fait des erreurs n’est pas forcément un mauvais élève.
• L’éducation parentale va également influencée l’enfant dans ses
choix face à l’erreur. C’est en se trompant que l’enfant apprend à
grandir.
• Erreur = défi et remise en cause positive.
• L’erreur n’est pas toujours un critère d ’évaluation valable

sources:
http://www.unilim.fr/

le statut de l'erreur

A l'école, l'erreur est souvent synonyme de faute. Pourtant comme nous l'avons vu dans les articles précédents, elle est utile dans l'apprentissage.
Elle est vécue comme une faute autant pour l'élève que par le professeur.
En effet, Astolfi classe les réactions négatives, face à l'erreur, de la part de l'enseignant en deux catégories:

La réaction par la sanction: l'enseignant matérialise l'erreur sur la copie souvent en soulignant avec son stylo rouge. Ceci dans le but de faire remarquer l'erreur et de montrer aux parents qu'il a fait son travail, qu'il ne laisse pas passer les fautes.

La sanction par la remise en cause de la progresson: l'enseignant se sent responsable de l'erreur. Pour lui si l'enfant a compris,c'est qu'il a bien fait son travail. Au contraire, si l'enfant commet une erreur, c'est qu'il a mal compris et la faute en revient au professeur.

Source: L'erreur un outil d'apprentissage. JP Astolfi

la typologie des erreurs

Jean-Pierre Astolfi a identifié 8 types d’erreurs faites par les élèves :

· La compréhension des consignes
L’enfant ne comprend pas la consigne et ne peut remplir le contrat
didactique. Le problème peut venir de la difficulté de l’énoncé.

· Habitudes scolaires et mauvais décodages
L’élève fonctionne sur un principe de mécanique (didactique
coutumière) et il est alors difficile pour lui de répondre à une
consigne qui sort de ses habitudes.

·
Surcharge cognitive
C ’est un problème de mémoire qui survient le plus souvent quand
l’enfant doit traiter plusieurs informations en même temps.

·
D’une discipline à l’autre
Il faut que l’élève réinvestissent systématiquement ses
connaissance dans chaque matière. Cela demande au cerveau un
gymnastique incessante qui entraîne parfois des erreurs.

· Les erreurs témoignant des conceptions alternatives
Les élèves n'attendent pas une leçon pour se donner des explications par rapport à un problème donné. Ils ont déjà des représentations intellectuelles concernant les différentes notions qui vont être étudiées.

·
Les erreurs liées aux opérations intellectuelles
L’enfant ne dispose pas encore des compétences nécessaires (réversibilité, transitivité, travail sur les états ou les transformations) pour répondre aux demandes de l’enseignant.

· Les erreurs portant sur les démarches
L’élève utilise des démarches pas forcément attendus par le professeur. Mais souvent la démarche est donc perçu comme étant une erreur par l’enseignant qui s’attend à une réponse bien précise.

· Les erreurs causées par la complexité du contenu.
Il est nécessaire que l’enseignant explique les consignes aux élèves. Si l’enfant ne comprend pas la consigne ou le contexte alors il y aura erreur.


sources: http://www.inilim.fr/ et exposé sur JP.Astolfi



Laissons place à l'erreur...

Au lieu de la sanctionner ou de l’éviter, il convient de la placer au centre de la démarche pédagogique.
L’erreur est nécessaire. Elle est une étape dans l’acquisition de la connaissance.
On peut admettre qu’un élève a progressé si, après s’être trompé, il peut reconnaître qu’il s’est trompé, dire ou et pourquoi il s’est trompé, et comment il recommencerait sans produire les mêmes erreurs.
Pour cela : le caractère instructif de l’erreur, pour le professeur comme pour l’apprenant, doit être clairement explicité au sein de la classe.
Le professeur doit consacrer un temps suffisant à une phase de repérage, de formulation et d’explicitation par l’apprenant de ses propres erreurs.
Traitement de l’erreur :
1-Pour le professeur : il s’agit de travailler sur l’erreur comme outil de décision pédagogique.
2-Pour l’apprenant : il s’agit de corriger ses erreurs.

Corriger : « Corriger, ce n’est pas juger : c’est aider à apprendre. Ce n’est pas enregistrer et sanctionner des écarts à la norme, c’est pointer des réussites précises et des erreurs précises. Ce n’est pas accomplir un acte terminal : c’est ouvrir à d’autres activités. » In Corriger les copies. Odile &Jean Veslin.
Noter : « apprécier par une note chiffrée » (Définition donnée par le Petit Robert). On peut utiliser plusieurs outils de notation : note chiffrée, note par lettre, par couleur.
Annoter : Accompagner de notes critiques ou explicatives.
Evaluer : Dans le contexte scolaire, c’est confronter une production d’élève à un ensemble de critères définis préalablement, objectifs (avec élimination du jugement moral, mais pas du jugement) et explicites (connus).
Erreur : On peut appeler erreur une réponse non conforme à ce qui est donné comme vrai. La représentation de l’erreur relève d’abord d’une adéquation à la vérité. C’est une perception assez neutre de l’erreur. (In. Dictionnaire de pédagogie).
- Dans le domaine scolaire, l’erreur se conçoit comme l’indicateur qui permet de constater objectivement si l’apprenant a acquis telle ou telle compétence.

Qui corrige ?
Le professeur et l’apprenant auteur du travail, éventuellement un autre élève ou un groupe d’élèves.
Un contrat explicite doit définir la tâche de chacun (cette tâche peut varier selon le type de production).

Remarques :
a) Une correction effectuée exclusivement par le professeur ne profite guère à l'apprenant.
La seule correction utile est celle qui est réalisée par l'apprenant.
b) Entraîner l'élève ç se relire au cours ou à la fin de travail l'amène à prendre son travail pour objet d'étude et à le rectifier au besoin.
c) Le professeur vérifie la correction de l'apprenant.

Quoi ?
Tout travail doit être contrôlé, toute trace écrite doit être corrigée :
- qu’il s’agisse des productions écrites, d’exercices de grammaire ou de lexique.
- quel que soit le support : copies, cahiers.

Pourquoi ?
Le professeur:
Pour vérifier les résultats attendus.
Pour vérifier l’acquisition de compétences.
Pour analyser les erreurs et y remédier.

L'apprenant:
Pour progresser vers les compétences visées en réinvestissant les connaissances.

Source: oasifle

La docimologie

La docimologie est une discipline consacrée à l'étude du déroulement des évaluations en pédagogie.
Lorsque l'on conçoit une évaluation, il convient de se poser six questions :
-pourquoi évaluer ?
-pour qui évaluer ?
-comment évaluer ?
-qui évaluer ?
-quoi évaluer ?
-quand évaluer ?

Buts de l'évaluation:

Il convient d'abord de se poser la question du pourquoi de l'évaluation.
L'évaluation est d'abord un moyen de suivre les progrès : une formation a des objectifs à atteindre, en termes de transmission de savoirs (connaissances), savoir-faire (pratiques), savoir-être (attitudes), l'évaluation permet donc de situer les apprenants vis-à-vis de ces objectifs. Cela permet de motiver les apprenants, de leur faire prendre conscience qu'ils ont besoin de fournir un effort, de leur montrer qu'ils se sont améliorés, mais cela permet aussi au formateur de se remettre en question, d'adapter la formation (forme et contenu).
L'évaluation est ensuite un moyen de certifier que les objectifs ont bien été atteints. Cela prend en général la forme d'un diplôme, qui peut être reconnu par d'autres organismes et donc donner l'accès à un emploi, une fonction, à un niveau de formation plus élevé.
L'évaluation est donc un outil pédagogique qui contribue aux progrès de l'apprenant, et un outil de sélection.

Contextes de l'évaluation



On distingue trois contextes à l'évaluation de l'élève: l'évaluation diagnostique, l'évaluation formative et l'évaluation sommative.


L'évaluation diagnostique a lieu généralement en début d'année ou en début d'unité. Son but principal est d'identifier les intérêts des élèves et de faire un bilan des acquis de façon à planifier un programme qui corresponde aux besoins de chaque élève.

L'évaluation formative est un contrôle continu des progrès de l'élève. Le but principal de l'évaluation formative est d'améliorer l'enseignement et l'apprentissage de l'élève. Elle donne à l'enseignant ou l'enseignante une information valable sur les modifications qu'il ou elle doit apporter à son enseignement. Ce type d'évaluation lui permet de comprendre le degré d'apprentissage des élèves en ce qui concerne la matière enseignée et le degré de développement des connaissances, de la compréhension, des habiletés et des attitudes des élèves. Cette évaluation permet ensuite d'orienter les élèves pour leur apprentissage futur et de les encourager à prendre la responsabilité de leur propre progrès.
L'évaluation formative s'effectue souvent de façon informelle et dans le cadre des activités d'apprentissage: au cours d'entretiens, par l'observation lors des activités de groupes, etc.

  • Contenus et pratiques de l’évaluation formative.
Les principes:
-Prendre en compte l’erreur dans l’apprentissage.
-Partir des représentations.
-Associer les élèves à la démarche.
-Passer d’une logique d’enseignement à une logique de formation.

Les contenus:
-L’évaluation porte sur :
-Les objectifs fixés.
-Les situations actives : prise d’autonomie et de responsabilités, prise de conscience de ses fragilités, volonté de progresser, vécu d’une aventure individuelle et/ou collective.
-Bon fonctionnement d’une réalisation pratique.
-Capacité d’informer les autres.

L'évaluation sommative s'effectue à la fin d'une période d'apprentissage (la fin d'une unité, de l'étude d'un thème, d'un trimestre ou d'un semestre, d'une année). Elle représente une sorte de résumé des progrès de l'élève et vise à déterminer dans quelle mesure on a atteint les objectifs généraux du programme d'études.
Les évaluations sont rarement strictement formatives ou strictement sommatives. Par exemple, l'évaluation sommative peut être utilisée de façon formative pour permettre à l'enseignant ou l'enseignante de prendre la décision sur des changements à ses stratégies d'enseignement ou à d'autres aspects du programme de l'élève. De même, l'évaluation formative peut l'aider à porter des jugements sur les progrès de ses élèves. Cependant, il est important d'expliquer clairement l'objectif de l'évaluation aux élèves et de leur dire si elle sera utilisée pour l'évaluation sommative.
Les enseignants et enseignantes ont recours aux trois types d'évaluation pendant une année scolaire.
Source: amcac.vije

Mesures prises par le gouvernement concernant l'évaluation

L'évaluation peut servir de bilan. Voici ce que le gouvernement et plus particulièrement le ministre de l'éducation nationale veut mettre en place pour le primaire:

Voici le lien vers la vidéo:

http://www.dailymotion.com/video/x6hr9g_evaluation-au-primaire_school

En attendant que cette mesure soit mise en place, il existe une évaluation bilan réalisé en CM2 consistant à évaluer la capacité des élèves à entrer en 6ème. Celle-ci vient d'être corrigée et les résultats ont été publiés récemment .

Voici une vidéo vous présentant le bilan de cette évaluation:

http://fr.truveo.com/Evaluation-des-CM2-un-bilan-mitig%C3%A9/id/3904320246

L’homogénéité du groupe classe

Pour continuer sur la notion de groupe, d'individu, d'élève à part entière...

Voici un exemple concret de Jean-Paul Julliand pour vous montrer que c'est un "rêve absurde et dangereux" de vouloir un groupe homogène:

Un moniteur de ski de piste enseigne, souvent, en skiant devant dix, quinze, vingt élèves, qui s’évertuent à le suivre et à l’imiter. C’est du moins le cas des premiers poursuivants. Il est évident que le dernier élève ne voit jamais skier le moniteur.Rapidement, une sélection naturelle place en queue de file le skieur le plus lent ou celui qui tombe le plus souvent. Quel moniteur n’a pas connu la tentation de confier ce « traînard » au cours d’un niveau plus faible de son collègue d’école de ski ? Une tentation très réaliste d’ailleurs, si enseigner le ski consiste à se déplacer d’une piste à l’autre et non à travailler, chacun à son rythme sur une même zone de neige, pour y tenter des apprentissages personnalisés pour chacun.Le gag est connu. Une fois le groupe débarrassé de son premier poids mort, un nouveau retardataire apparaîtra. Jusqu’à présent, celui-ci arrivait à masquer ses difficultés grâce aux chutes de son prédécesseur. Désormais, plus d’excuse possible, il est, à son tour, trop faible pour suivre le groupe.Ce jeu de l’exclusion du plus faible peut continuer indéfiniment ; le « top du top » étant que le moniteur ne soit plus accompagné que d’un seul élève.

Etre accompagné d’un seul élève, ou plutôt, d’une classe n’ayant plus qu’une seule tête, comme à l’armée... Nombreux sont les collègues dont c’est le rêve, parfaitement soutenu et confirmé par tout le discours médiatique et l’essentiel de l’opinion publique.

Course donc vers une homogénéité reposante pour les moniteurs de ski, comme pour les enseignants. Ces derniers, ayant moins de possibilités de se débarrasser des traînards, se livrent surtout à des lamento lancinants : « Trop de différences ! Ils n’ont pas le même niveau !! Comment voulez-vous qu’on travaille ? Les « mauvais » ralentissent la progression des « bons »... »

Et de réclamer -voire d’obtenir- la création de classes spécialisées : pour surdoués, pour dyslexiques, pour sourds, pour débiles, pour agités... que sais-je ?

Pensez vous que cette homogénéité est possible dans une classe? Et est-elle idéale?

Sources: http://www.cahiers-pedagogiques.com

Il est important de dire que l’homogénéité ne peut jamais exister dans une classe, pas plus que dans n’importe quel groupe d’apprenants. Nos collègues le savent bien : même s’ils ont le même âge, les enfants du début de l’année et ceux de la fin sont suffisamment différents pour perturber le bon déroulement du travail, généralement prévu pour être le même pour tous. Et ne parlons pas des problèmes que posent les autres différences, langues maternelles, religions, ethnies, classes sociales etc.

Même si tout est fait dans notre société, pour qu’il y ait le moins de mélanges possible, il reste suffisamment de diversité pour rendre les choses très difficiles pour la majorité de nos collègues.Pourtant, les données sont nombreuses, apportées par les travaux menés depuis quarante ans sur l’apprentissage et le fonctionnement des groupes, pour affirmer que ces différences, loin d’être négatives dans une classe, peuvent être, au contraire, de puissants atouts vers la réussite de tous les élèves.

Il est certain que la pédagogie la plus adpatée à la diversité d'une classe est la pédagogie différenciée dont nous avont déjà parlé.

Mme Gaucher, notre professeur du premier semestre, nous a souvent posée cette question :


"Comment faire de la diversité un atout, une force?"


Certains d'entre vous on d'ailleurs du y répondre dans leur mémoire. Ce serait intéressant de nous faire partager vos remarques dans un commentaire sur cet article...

Les propositions pour plus de diversité à l'école

Ceci est un article du journal L'Express datant du 23 mars 2009 intitulé "Les propositions pour plus de diversité à l'école". En effet aujourd'hui la divesité commence à être vu comme un atout d'où le titre de cet article.

Cliquez sur ce lien:

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/les-propositions-pour-plus-de-diversite-a-l-ecole_748739.html

Que pensez vous de cette mesure? Selon vous serait-elle efficace?